S'étant endormi dans un abri fait de branche de sapin et d'épinette, Kekpar avait sommeillé quelques heures. Dès la levée du jour, alors que les rayons du soleil levant miroitait sur le serein déposé sur l'herbe, l'elfe commença à construire son domaine. Avec les moyens du bord, une hâche et beaucoup d'imagination, il montait lentement les billots de bois abattus l'un sur l'autre afin de former un mur, puis un toit. La structure ressemblait de plus en plus à une maison. Quoique petite pour l'instant, celle-ci ne servirait que temporairement pour le protéger des intempéries et des animaux sauvages.
Quatre journées complètes passèrent sans même voir personne. Au matin de la cinquième journée, alors que Kekpar travaillait à monter son balcon, des voix se firent entendre à travers les branches. Il se dirigea rapidement à l'intérieur pour en ressortir avec son arc et des flèches. Portant toujours son épée à son ceinturon, il n'était jamais pris sans défense.
Allez, plus vite. Avancez donc... pauvres ignares.
On est fatigué.
Vous vous reposerez ce soir. lança d'une voix grave et autoritaire Zortak.
Seigneur Zortak. Bonjour.
Salut Kekpar. Je t'emmène de l'aide pour construire ta demeure. Voilà 250 paysans. Moi, ils me servent à rien,ils sont trop lourdeaux ou trop peu intelligents pour qu'ils me rapportent quelques choses. Je vous les laisse.
Mais je ne peux nourrir un si grand nombre de personnes.
Ha! Ha! Ha! Tu t'arrangeras bien. Ce sont de pauvres imbéciles, s'ils ne font pas l'affaire, coupe-leur la gorge et débarrasses-toi de leur corps.
M'sieur, y sont où les bécosses?
Derrière la cabane, là-bas. Mais Zortak....
Ha! arrange-toi avec eux, moi je veux rien savoir. J'y vais. Ha oui, j'oubliais. Le Grand Valiriss est prêt à t'accepter dans l'alliance. Bienvenue... Ha! Ha! Ha!
En quelques minutes, Kekpar venait d'hériter de 250 travailleurs, si on peut dire cela. Tout un cadeau de bienvenue, se disait-il.
Il dû se casser la tête car plusieurs ne savaient même pas ce qu'était une hâche. Mais il comprit vite que ces personnes n'étaient rien de moins que ses esclaves. Alors il les fit travailler. Ils montèrent une grande bâtisse où la majorité pouvait s'abriter. Après quelques jours de travail et de maux de tête, plusieurs bâtiments prirent formes. Les travaux étaient séparés entre la construction pour certains, la pêche et la chasse pour d'autres. Le lavage et la préparation des repas revenaient aux femmes. Une petite société venait de se créer.
Hey! Rosanna ma belle poulette, viens ici, j'ai besoin d'une vidange complète.
Va te faire foutre Frédille, je ferai jamais rien avec toi, tu me dégoûtes. R'garde encore, tu as de la morve sous le nez.
Maître, Rosanna est pas gentille avec moi.
Frédille, va ramasser du foin et laisse-là tranquille.
J'peux jamais m'amuser moé...
R'garde ben ça, Giannie va avoir peur. Je vais lui mettre une grenouille dans son pantalon.
HHHHHHAAAAHHHHH!!!!!!!!! Mon salaud. M'a t'tué. HHHHHHAAAAAAAAHHHH!!!!!!
Hi!Hi!Hi! comme je m'amuse icitte.
SSSCCCHHHHLLLLLAAAAAAAAACCCCCCKK
Ayoye! Pourquoi tu me frappes...oups!
Lâche Giannie et remets-toi au boulot.
Kekpar devait souvent utiliser la force pour faire travailler ces bon-à-riens. La majorité des gens amené par Zortak était déficients ou attardés. La tâche n'était pas de tout repos pour notre ami Kekpar.